L’évocation de certains métiers peut provoquer chez nous un sentiment de malaise, de peur, voire de dégoût. L’idée d’exercer ces professions peut souvent déclencher une réaction de rejet instinctive. Cependant, malgré leur manque d’attrait sur le plan émotionnel ou physique, ces emplois sont généralement accompagnés de salaires bien supérieurs à la moyenne. Ces métiers, bien que peu attrayants, jouent un rôle crucial sur le plan social et économique. Leur impopularité et le faible nombre de candidats intéressés contribuent à rendre ces postes particulièrement lucratifs.
Dans cet article, nous explorerons sept de ces professions souvent ignorées ou sous-évaluées qui, malgré une réputation peu flatteuse, offrent des perspectives de rémunération élevée.
Égoutier
Le métier d’égoutier joue un rôle crucial dans le maintien du bon fonctionnement des infrastructures d’assainissement et la préservation de la santé publique. Ces spécialistes s’occupent de l’entretien et de la maintenance des systèmes collectifs d’égouts, contribuant ainsi à prévenir les inondations, assurer un traitement efficace des eaux usées, et maintenir un environnement urbain propre.
Cependant, la réalité quotidienne de ces professionnels est loin d’être agréable. Ils opèrent dans des conditions extrêmement difficiles, naviguant dans des espaces sombres, confinés et souvent insalubres. La présence constante de substances chimiques et biologiques dans les eaux usées, ainsi que l’air pollué des réseaux d’assainissement, peuvent poser de sérieux risques pour leur santé à long terme.
En plus des défis sanitaires, les égoutiers font face à des risques d’accidents fréquents, tels que les chutes, les chocs contre des équipements ou les contraintes liées à des positions de travail inconfortables. Ces conditions laborieuses rendent cette profession peu attrayante pour beaucoup, malgré son importance essentielle.
Néanmoins, en dépit de sa pénibilité et de sa sous-estimation générale, le rôle d’égoutier est essentiel et demeure peu reconnu et sous-valorisé compte tenu des conditions exigeantes et des risques de santé associés.
Salaire : Le salaire d’un égoutier varie généralement entre 1 800 et 2 350 euros brut par mois, reflétant les exigences et les difficultés du poste.
Médecin légiste
Technicien sur plateforme pétrolière
Le métier de technicien pétrolier est actuellement l’un des plus en demande, mais aussi l’un des plus éprouvants dans le secteur de l’énergie. Ces professionnels jouent un rôle vital dans l’industrie pétrolière, car ils sont chargés de la surveillance, de l’entretien et de la réparation des installations sur les plateformes pétrolières. Leur expertise assure le bon fonctionnement des opérations et la sécurité des autres travailleurs sur la plateforme.
Le nombre limité de candidats pour ce poste s’explique par plusieurs facteurs. Premièrement, le travail sur les plateformes pétrolières nécessite de longues périodes loin du domicile, souvent en rotations de plusieurs semaines. Cela peut mener à un sentiment d’isolement et de solitude, les techniciens ne côtoyant que leurs collègues pendant la durée de leur rotation.
De plus, l’environnement de travail est particulièrement exigeant : les plateformes sont bruyantes, à cause des machines et des équipements en fonctionnement constant, ce qui peut devenir fatigant et stressant sur le long terme. Les techniciens sont également exposés à diverses substances chimiques dangereuses, ce qui pose des risques pour leur santé.
En outre, les journées de travail peuvent atteindre jusqu’à 12 heures, contribuant à une fatigue physique et mentale significative.
Salaire : La rémunération pour ce métier difficile est cependant compensatrice, avec un salaire moyen avoisinant les 8 000 € par mois. Cette somme reflète les défis et la nature cruciale de leur travail dans l’industrie pétrolière.
Cordiste
Le métier de cordiste, destiné à ceux qui ont le goût du vertige, implique des travaux en hauteur ou dans des lieux difficilement accessibles. Armés de cordes, d’un harnais et d’un casque, les cordistes s’attaquent à des tâches variées telles que le nettoyage et l’entretien de vitres, cheminées d’usines, ou silos, ainsi que la rénovation de toitures, la réalisation de travaux de peinture et de soudures, et même des constructions sur des sites complexes tels que les ponts, viaducs et barrages hydrauliques.
Ce métier est indéniablement captivant, offrant des défis techniques et une variété d’interventions qui le rendent particulièrement gratifiant. Toutefois, il est aussi l’un des métiers les plus périlleux. Les cordistes travaillent souvent suspendus en hauteur, dans des positions précaires et dans des lieux que d’autres moyens ne peuvent atteindre, ce qui entraîne un haut niveau de risque. La moindre erreur peut être lourde de conséquences, incluant des blessures graves ou même fatales.
Le nombre limité de candidats prêts à embrasser cette carrière s’explique par la nécessité d’une grande bravoure, une résilience exceptionnelle face à l’adrénaline, ainsi qu’une rigueur et une attention constantes en matière de sécurité. Malgré ces risques, l’attrait pour l’aventure et les défis uniques qu’offre ce métier attirent ceux qui recherchent une profession hors du commun, ce qui confère au métier de cordiste un respect et une admiration particuliers.
Salaire : La rémunération d’un cordiste varie généralement entre 2 000 et 2 500 € par mois, mais peut atteindre jusqu’à 6 000 € pour les professionnels hautement qualifiés, reflétant la compétence, l’expertise et les risques associés à cette profession exigeante.