Le concept de growth hacking a vu le jour aux États-Unis en 2010. Il désigne l’ensemble des techniques marketing mises en place pour booster la croissance d’une entreprise. Avec plus de 13 000 offres d’emploi, le growth hacking est l’un des secteurs les plus prometteurs et les plus en vogue actuellement. Grâce à la révolution numérique et la concurrence grandissante entre les différentes entreprises, se former dans ce domaine semble être un bon choix pour les nouveaux bacheliers et les personnes en reconversion professionnelle. Formation, compétences, perspectives : nous vous disons tout sur le sujet.
Qu’est-ce qu’un growth hacker ?
Le growth hacker est un ninja du marketing qui se focalise uniquement sur la croissance de l’entreprise. Il est semblable à un prospecteur de masse qui a pour seul objectif de créer la réputation d’une enseigne, d’amorcer le développement d’une start-up et de déclencher un afflux de trafic. Pour arriver à ses fins, ce spécialiste utilise des outils innovants et de nouveaux canaux (emailing, réseaux sociaux, publicité, etc.) qui lui permettent d’accélérer la croissance de la structure pour laquelle il travaille.
Ce spécialiste met en place des systèmes de tracking (suivi) dans le but de récolter et d’analyser les données. Il est à la recherche permanente de nouvelles stratégies et techniques innovantes, ainsi que de nouveaux services à monétiser pour fidéliser les consommateurs (utilisateurs) et augmenter les profits de la société. Ayant pour unique objectif la croissance et l’optimisation du business, ce professionnel s’appuie sur les études comportementales et l’étude du tunnel de conversion pour atteindre son but.
Devenez growth hacker : formation en alternance ou initiale ?
La formation initiale correspond au cursus classique qui octroie le statut d’étudiant. Malheureusement, elle ne permet pas d’exercer le métier de growth hacker. L’étudiant peut cependant suivre un cursus de base en marketing digital avant de poursuivre d’autres études. La quasi-totalité des écoles spécialisées dans le numérique offre une formation en alternance pour devenir growth hacker et exercer ce métier en freelance ou en entreprise. Ce mode d’apprentissage offre la possibilité à l’apprenant de combiner des périodes de cours théoriques et d’autres de mise en pratique dans une société.
Le principal avantage de la formation en alternance est de mettre l’étudiant dans une situation réelle afin de l’aider à mieux appréhender les acquis théoriques. Il acquiert de l’expérience et participe à l’élaboration et à l’aboutissement de nombreux projets. De plus, grâce à la formation de growth hacker en alternance, l’apprenant perçoit un revenu mensuel qui varie en fonction de son âge et de son niveau d’étude. Outre la rémunération, les structures professionnelles prennent en charge les frais de scolarité de l’étudiant et lui offrent la possibilité de cotiser pour le chômage. Enfin, l’alternance est un bon moyen d’acquérir le savoir-faire et les compétences recherchées par les employeurs. Cela représente un avantage concurrentiel sur le marché de l’emploi.
Comment choisir la meilleure école pour votre formation ?
Avant de déposer votre dossier dans une école, consultez l’offre pédagogique qu’elle propose. Elle doit offrir un accompagnement solide durant tout le parcours afin d’aider l’étudiant à concrétiser son projet professionnel. Renseignez-vous donc sur le dispositif mis en place par l’établissement pour apporter une valeur ajoutée à ses formations. Certaines écoles peuvent même proposer :
- des stages,
- des rencontres avec des professionnels,
- des séminaires,
- des voyages d’études,
- des alternances,
- des programmes d’échanges.
Ce sont des plus qui vous permettront d’acquérir de bonne base et d’améliorer votre parcours. La réputation est un autre critère à considérer lors de votre choix. Pour cela, n’hésitez pas à consulter les avis d’anciens élèves pour vous assurer de la fiabilité de l’école. Renseignez-vous par ailleurs sur ses entreprises partenaires. Plus elles sont nombreuses, plus vous augmentez vos chances d’embauche après votre cursus.
La qualité de la formation dispensée doit également contribuer à orienter votre choix. La reconnaissance des diplômes fournie et le taux de réussite des étudiants aux différents examens vous aideront à trouver l’établissement idéal pour vous. Enfin, vérifiez si les dispositifs de financement de la formation mis en place par l’école correspondent à votre situation de salarié, demandeur d’emploi ou étudiant. Tenez compte des aides disponibles pour payer vos études et des conditions d’admission.
Les compétences acquises pendant la formation
Pour accomplir ses missions, le growth hacker doit associer les hard skills et les soft skills. Il doit être capable de collecter, d’analyser et d’interpréter une grande quantité de données rapidement afin de prendre de bonnes décisions et d’optimiser les campagnes de croissance. Parmi les compétences indispensables à l’exercice de cette fonction, on retrouve :
- l’expertise en marketing digital,
- la maîtrise des logiciels et des outils de communication digitale,
- la maîtrise du développement web et de la programmation informatique,
- un solide connaissance des tendances web et des réseaux sociaux,
- un bonne notion des Tests A/B, du référencement SEO et de l’optimisation des conversions,
- la maîtrise de la rédaction/copywriting.
Le growth hacker doit par ailleurs comprendre la place de l’expérience utilisateur (UX) dans le processus de développement. Il est caractérisé par la créativité, le dynamisme et l’innovation. Il possède une grande capacité de management, d’apprentissage, de communication et de résolution des problèmes. Il est curieux, agile, avide de nouvelles connaissances et capable d’analyser en très peu de temps les opportunités qu’il trouve.
Astuces pour réussir en alternance
Avant de commencer votre alternance, préparez un planning bien précis pour avoir une vue globale du déroulement de votre année. Assurez-vous de bien avoir connaissance des programmes de formation, des termes de votre contrat et surtout des attentes de votre employeur, mais également de l’établissement d’enseignement. L’idéal est de faire un planning hebdomadaire afin de ne pas vous laisser déborder et d’avoir un meilleur suivi de vos missions professionnelles et de vos projets scolaires.
Lorsque vous avez commencé votre année, démarquez-vous par votre curiosité et votre capacité à vous adapter aux codes de la société pour laquelle vous travaillez. Investissez-vous dans votre formation et restez à l’affût des actualités du domaine du growth hacking afin d’avoir toujours une longueur d’avance. N’hésitez pas à poser des questions à vos enseignants ou aux professionnels du domaine pour mieux appréhender toutes les notions. L’alternance est composée de la phase théorique et de la période pratique. Ne commettez pas l’erreur de délaisser la partie théorique au profit de l’expérience en entreprise. Quelles que soient vos compétences et votre aptitude sur le terrain, vous devez décrocher votre diplôme pour réellement exercer ce métier.
Ce cursus peut toutefois être éprouvant au début. Prenez donc du temps pour vous ressourcer et laisser reposer votre esprit : faites des pauses, sortez avec vos amis ou partez en voyage. Peu importe la solution choisie, elle vous aidera à lutter contre la fatigue émotionnelle et psychologique. Si vous vous sentez submergé, n’ayez pas peur de demander de l’aide à vos proches, vos responsables ou vos enseignants. Échangez par ailleurs avec d’autres étudiants ou apprentis afin de partager vos expériences en milieu professionnel.
Les débouchés après une formation en growth hacking
Le hacker de croissance a un profil autodidacte qui répond aux besoins des entreprises et des start-ups en développement. Il peut être sollicité par les réseaux sociaux pour optimiser leur croissance et faire augmenter leurs revenus. Ce spécialiste du marketing ne rencontrera normalement aucune difficulté à trouver un emploi dans les grandes structures.
Quelles sociétés recrutent les growth hackers ?
Le growth hacker peut travailler dans des entreprises industrielles et des start-ups en ligne. En fonction de son employeur, ses missions varient, mais contribuent toutes à la croissance de la société. Il peut s’occuper de l’attraction de nouveaux prospects, de leur conversion en utilisateurs client et de la fidélisation des consommateurs existants. D’autre part, une bonne partie de ces experts est recrutée par les entreprises axées sur l’innovation et la croissance. Il peut s’agir des agences de marketing numérique ou des sociétés de e-commerce. Les start-ups spécialisées dans l’analyse des données recrutent également des professionnels du growth hacking dans le but d’améliorer leurs performances.
Travaillez en tant qu’indépendant
Vous avez la possibilité de vous lancer en tant qu’indépendant après votre formation. Pour y parvenir, suivez ces conseils pratiques :
- documentez toutes vos expériences et créez un portfolio,
- optimisez votre présence sur les réseaux sociaux (LinkedIn, Twitter, etc.),
- participez à des événements sur le growth hacking et le marketing digital,
- collaborez avec des agences ou d’autres freelances,
- utilisez des plateformes freelance dédiées,
- mettez en place des stratégies marketing (tarifs réduits, consultations gratuites, etc.) pour attirer des clients et montrer vos compétences.
Testez différentes stratégies et outils d’analyse pour mieux suivre les performances des campagnes marketing.
L’évolution du métier de growth hacker
Le growth hacking est l’un des métiers de la data les plus prometteurs. La concurrence grandissante au sein des entreprises favorise en effet la sollicitation de tels professionnels du numérique. Dans ce métier, vous collaborez avec les structures pour amorcer leur développement, augmenter leur chiffre d’affaires et les aider à se démarquer de la concurrence. Envisager une carrière ou une reconversion dans ce domaine peut être une décision très bénéfique.
L’évolution d’un growth hacker dépend principalement de la taille et du développement de la société qui l’emploie. Dans la majorité des cas, il évolue vers des postes à responsabilité technique ou d’encadrement. Parmi eux, on retrouve les métiers de responsable acquisition, responsable expérience client, responsable webmarketing, manager dans la relation client ou product manager. Au contraire, le growth hacker peut se mettre à son compte et devenir consultant à la fin de sa carrière.
Les meilleurs outils pour un growth hacker
De nombreux outils sont mis à la disposition du growth hacker pour tester, automatiser, scraper, créer et envoyer du contenu. Ceux-ci sont regroupés en différentes catégories :
- analyse des données,
- SEO et contenu,
- création de site web et landing pages,
- communication en équipe, collaboration, productivité et gestion de projet,
- création et design,
- email marketing et prospection,
- PAID ADS,
- automatisation et gestion des médias sociaux.
Pour la création de sites internet et la gestion de landing pages, le hacker de croissance doit maîtriser les logiciels de CMS (Content Management System) comme Webflow, WordPress ou Shopify. Les outils comme Notion, Airtable, Trello, Slack, Hubspot et Salesforce sont quant à eux nécessaires pour assurer la communication, la gestion de la relation client et la productivité. En ce qui concerne l’automation des tâches et le scaping, le professionnel peut utiliser des outils comme Make, Zapier, Hubspot, Phantombuster, Web Scraper ou Lusha. Pour la prospection et l’emailing, les outils en tête de liste sont Lemlist, Waalaxy, Brevo (ex-Sendinblue) et Mailjet.
Le référencement naturel (SEO) est par ailleurs au cœur de toute stratégie de marketing digital. Il regroupe l’ensemble des techniques qui visent à améliorer le positionnement des pages web dans les SERPs (page de résultats affichée par les moteurs de recherche après une requête). Les meilleurs logiciels d’optimisation SEO sont SEMRush, Google Search Console et Ahrefs. Si vous souhaitez faire du référencement payant, vous pouvez utiliser Google Ads et LinkedIn Ads.
Pour l’analyse des données, le growth hacker doit maîtriser des outils comme Google Analytics, Tag Manager et Hotjar. Les logiciels tels que Adobe Creative Cloud, Canva et Figma sont pour leur part efficaces pour le design et la création. Cette liste n’est toutefois pas exhaustive et chacune de ces applications présente des avantages et des points faibles. En fonction de ses missions, l’expert sera amené à prioriser certains logiciels au profit d’autres.
Le rôle de la créativité et de l’innovation dans le growth hacking
Pour stimuler la croissance d’une start-up, le growth hacking associe l’analyse et la créativité. Cette dernière favorise la mise en place de stratégies percutantes et originales qui aide à mieux se démarquer de la concurrence. Elle se manifeste à travers l’introduction des techniques d’analyse et de marketing qui visent à atteindre une audience cible plus large et à augmenter la visibilité de la marque. Cela peut inclure des concours en ligne, la création de contenu percutant ou des partenariats avec des influenceurs.
De plus, pour se démarquer et avoir une avance de taille sur la concurrence, les entreprises doivent trouver des solutions innovantes. Grâce à l’analyse des données, le hacker de croissance identifie les besoins des utilisateurs afin de proposer des produits ou des services innovants et différenciateurs. L’innovation dans ce cas peut se manifester par l’optimisation de l’expérience utilisateur, une nouvelle manière de communiquer avec la clientèle ou encore la création d’un produit original.
